1. Mouvements des banques centrales
La BCE, qui a été de loin l’une des banques centrales les plus réticentes des pays développés à durcir sa politique monétaire, a augmenté les taux d’intérêt de 50 points de base lors de sa réunion du 21 juillet, de manière plus agressive que ce qu’elle avait initialement prévu. Par ailleurs, Mme Lagarde a défendu une approche de « réunion par réunion » pour de nouvelles hausses, augmentant ainsi sa marge de manœuvre en fonction de l’évolution des données économiques. De plus, l’approbation de l’instrument européen anti-fragmentation, dont le nom technique est IPT (Instrument de protection de transmission), a également été dévoilée. Cet outil permettra à l’organisation d’acheter la dette des pays de la zone euro dont les primes de risque sont en forte hausse.
De son côté, la réunion de la Fed a poursuivi le durcissement monétaire sans surprendre le marché, puisque l’augmentation du prix de l’argent a été fixée à 75 points de base. L’entité a fixé le taux d’intérêt officiel à 2,25 %-2,50 % par décision unanime, ce qui est considéré comme neutre pour l’économie américaine. Comme l’a fait la BCE, M. Powell a indiqué qu’ils ne fourniront pas des orientations aussi claires qu’auparavant, reconnaissant une plus grande inquiétude quant au ralentissement évident des données macroéconomiques.