1. Commentaires des banques centrales
Cette quinzaine a été très marquée par la publication des actes des Banques centrales, pour savoir si l’on pouvait percevoir une quelconque indication de la décision qui sera prise lors des prochaines assemblées et les commentaires des différents membres de celles-ci.
Nous avons ainsi eu la publication des actes de la Réserve fédérale des États-Unis (FED), où l’on pressentait la possibilité d’amorcer un assouplissement des hausses de taux. Cette thèse s’est maintenue ces derniers jours, de par le témoignage du Président de l’instance, Powell, qui avait un ton clairement dovish et laissait penser qu’il préparait un ralentissement du rythme des hausses de taux en décembre, bien qu’il ait précisé que l’institution maintiendrait des taux élevés afin de faire face à l’inflation. En outre, elle fait preuve d’optimisme quant à sa capacité pour éviter que l’économie américaine n’entre en récession, suite au resserrement de la politique monétaire. Le marché a interprété ce message clair du président Powell, les actifs à risque ont nettement augmenté et nous avons assisté à des reculs des taux du Trésor.
En ce qui concerne les actions de la Banque centrale européenne, un ton moins hawkish a émergé, qui montre que si la récession dure longtemps et est profonde, elle conduirait à un arrêt du rythme des augmentations. Dès la dernière apparition de la présidente Christine Lagarde, elle n’a exclu aucun scénario, indiquant que la décision dépendra en grande partie des perspectives, de l’inflation, etc., ce qui laisse ouverte la possibilité de relever encore 75 points de base en décembre. On s’attend à de nouvelles déclarations de la part de la présidente au cours de la première semaine de décembre.
Malgré le changement de discours des banques centrales, un changement radical de la politique monétaire actuelle n’est pas prévu, comme l’a indiqué le président Powell lors de sa dernière comparution ; les taux d’intérêt devraient rester élevés pendant longtemps afin de lutter contre l’inflation. Les banques centrales observent davantage de risques de stagflation, qui conduirait temporairement l’économie vers une récession.