Perspectives de marché Juillet 2023

Au mois de mai, on a pu observer des marchés assez volatiles, ont suivi de très près la publication d’indicateurs macroéconomiques plus faibles et les négociations qui se sont déroulées aux États-Unis pour relever le plafond de la dette (qui a finalement été approuvé). Dans ce contexte, l’Euro Stoxx 50 est retombé de -3,24% (du 28/04/23 au 31/05/2023) en mai, alors que l’S&P 500 a légèrement avancé de +0,25% au cours de la même période. Pour ce qui concerne le Nasdaq, l’index technologique nord-américain se fait remarquer avec une hausse mensuelle de +5,80%.

Macroéconomie et politique monétaire

États-Unis : Les chiffres de l’activité se maintiennent, malgré un léger affaiblissement. De leur côté, les indicateurs avancés suggèrent un futur ralentissement de la croissance avec un certain risque de récession, qui, le cas échéant, resterait légère. De plus, l’inflation ralentit progressivement. La Réserve fédérale se rapproche de la fin de son cycle de hausses, mais il est peu probable qu’elle réduise les taux d’intérêt cette année, étant donné la résistance de l’inflation. Le marché du travail se détend également progressivement, mais conserve des niveaux trop élevés.

Bénéfices des entreprises aux États-Unis

Source : Goldman Sachs Asset Management

Europe : Nous nous attendons à un ralentissement économique accru à l’avenir et il existe un risque de récession. Si elle se produit, elle aura lieu plus tard qu’aux États-Unis et durera plus longtemps. De même, l’inflation et les cycles de hausse des taux d’intérêt sont en retard par rapport à l’inflation et au cycle des États-Unis ; le pic des hausses de la BCE devrait être atteint au deuxième semestre, avant de marquer une pause. La Banque d’Angleterre subit une pression accrue par l’augmentation de l’inflation.

La confiance des entreprises de la zone euro se dégrade considérablement

Source : Goldman Sachs Asset Management

Chine : La reprise après la réouverture perd de sa vigueur et on constate une certaine incertitude réglementaire. On continue de constater un biais modéré d’assouplissement de la politique monétaire (baisse des taux d’intérêt) et des mesures de relance de la part du gouvernement.

Japon : La demande intérieure est solide. Le nouveau gouverneur de la Banque du Japon garde, pour l’instant, le contrôle de la courbe des rendements avec des taux d’intérêt plutôt bas.

Vision par actifs

Les marchés restent positifs et font preuve d’un certain optimisme dans leurs scénarios pour la fin de l’année, malgré des perspectives macro bien plus modérées, avec un risque de récession et une politique monétaire qui se rapproche de son pic de hausse des taux d’intérêt (certaines banques centrales avertissant qu’elles n’excluent pas de procéder à de nouvelles hausses de taux).

En ce qui concerne le revenu variable nord-américain, nous observons deux dynamiques différentes : d’un côté, les valeurs technologiques à forte capitalisation ont été poussées à la hausse depuis le début de l’année par des attentes de croissance élevées dans le secteur ; de l’autre, le reste des secteurs a réagi de manière plus traditionnelle à un durcissement de la politique monétaire et à des perspectives de croissance plus faibles. Dans ce contexte, les secteurs les plus sensibles et cycliques sont les plus vulnérables face au ralentissement de la croissance et au durcissement des conditions du crédit.

L’inertie positive des marchés pourrait encore se poursuivre à court terme. Quoiqu’il arrive, compte tenu des prévisions de croissance plus faible et d’une possible dégradation des résultats des entreprises, ainsi que de la disposition des banques centrales à resserrer davantage la politique monétaire pour réduire l’inflation, nous préférons rester prudents en ce qui concerne l’actif à revenu variable.

Dans ce contexte et compte tenu de la modération attendue de l’inflation, l’actif le plus attrayant dans ce scénario est l’actif à revenu fixe. Bien que la Fed comme la BCE puissent encore relever une fois ou deux les taux d’intérêt, nous approchons de la phase finale et le prochain mouvement significatif sera une baisse, qui ne devrait pas intervenir avant l’année prochaine, mais le moment reste incertain.

Le scénario d’une possible récession légère aux États-Unis nous incite à être plus prudents en ce qui concerne le crédit de faible qualité aux États-Unis, étant donné que les écarts actuels sont plus serrés que ceux observés en période de récession.

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