Macroéconomie et politique monétaire :
Aux États-Unis, une croissance faible est attendue, avec un risque élevé de récession légère en raison de la politique monétaire restrictive appliquée jusqu’à présent et des standards de crédit plus stricts qui pèsent sur l’activité économique.
Dans la zone euro, une croissance également plus faible est attendue, avec un risque élevé de récession légère. L’Allemagne, principale économie de la zone euro, est déjà entrée en récession technique après avoir enregistré deux trimestres négatifs consécutifs (le PIB s’est contracté -0,3% entre le mois de janvier le mois de mars). L’économie allemande a été affectée par la hausse des prix, ce qui a perturbé la consommation. Malgré tout, la croissance globale devrait tirer profit de l’amélioration de la croissance de la Chine, qui affiche une prévision de croissance de l’ordre de 5,5 % à 6 % en 2023, grâce à la réouverture et à la politique de soutien.
Une modération de l’inflation est attendue, mais celle-ci sera encore relativement élevée à court terme, notamment en Europe et au Royaume-Uni. Aux États Unis, si l’inflation devrait se modérer en 2023, les risques à court terme d’une inflation élevée persistent, compte tenu de la solidité des services de base et d’une légère remontée des prix des automobiles d’occasion.
Dans le domaine de la politique monétaire, une pause de la Réserve fédérale des États-Unis est attendue pour ce qui concerne la hausse des taux d’intérêt, sans pour autant attendre des baisses pour cette année 2023 (contrairement au marché qui accuse quelques reculs). Dans la zone euro, la Banque centrale européenne devrait continuer d’augmenter les taux d’intérêt jusqu’à +3,75% avant d’entamer une pause.