Innovation et technologie

Morabanc et le Mobile World Congress

2017-03-10

Désireux de rester au courant des dernières innovations du monde technologique et financier, de la transformation numérique des affaires et des habitudes de consommation des consommateurs, je me suis rendu à la dernière édition du Mobile World Congress à Barcelone (#MWC2017).

Je tiens à partager avec vous les sujets qui m’ont le plus interpellé lors de ma visite :

  1. La connectivité 5G et l’Internet des objets
  2. Les véhicules intelligents connectés à Internet et au cloud computing
  3. Le big data et les villes intelligentes
  4. L’intelligence artificielle
  5. Les assistants virtuels vocaux
  6. Les chatbots dans les réseaux de messagerie sociale
  7. Des écrans tactiles sur n’importe quelle surface

Je vais commenter ma vision relative à l’application de chacun de ces points au secteur bancaire.

 

1. La connectivité 5G et l’Internet des objets

Le 5G a été présenté comme l’avenir de la connectivité mobile, avec des vitesses de transmission jamais vues jusqu’alors (plus de 10 Gigabytes par seconde). Le 5G va nous concerner dans pratiquement tout ce que nous allons utiliser dans notre quotidien personnel et professionnel.

Cette connectivité ne sera pas immédiatement déployée en Andorre et en Espagne. Quoi qu’il en soit, toutes les marques de mobiles, tous les opérateurs de télécommunications et toutes les sociétés automobiles en ont d’une façon ou d’une autre parlé lors du #MWC2017.

On estime que grâce au 5G, il y aura en 2020 cinquante milliards de dispositifs connectés à Internet (smartphones, voitures, électroménagers, feux de la circulation, plateformes de fabrication industrielle, drones et robots personnels). C’est ce que l’on appelle l’Internet des objets – Internet of Things ou IoT en anglais.

Des idées telles que les maisons intelligentes (Smart Homes) ou les villes intelligentes (Smart Cities) s’appuient sur l’interconnexion des objets quotidiens via Internet et potentialisent l’utilisation de réseaux de communication, de capteurs, de caméras et autres engins télématiques.

Du point de vue bancaire, l’Internet des objets nous aidera à élever la satisfaction des clients et la qualité du service à l’aide de l’analyse du comportement des personnes qui entrent dans une agence, auxquelles on pourra montrer un contenu contextualisé et personnalisé par des écrans placés dans les vitrines ou en salle d’attente.

Il nous aidera par ailleurs à être plus efficients en termes de dépenses d’énergie dans nos agences bancaires ou nos centres de travail en économisant des frais de lumière, de chauffage et de climatisation.

2. Des véhicules intelligents connectés à Internet et au cloud computing

Un autre exemple de l’Internet des objets était l’automobile connectée. BMW, Ford et Seat étaient là et nous ont montré comment la voiture peut devenir un dispositif intelligent et entièrement connecté, intégré et parfaitement synchronisé avec les caractéristiques personnelles de chaque conducteur.

L’appli BMW Connected Drive permet de connaître l’état de la circulation et le chemin alternatif à emprunter, tout comme l’heure la plus pertinente pour prendre le matin le chemin du bureau. Elle permet encore de planifier une escapade de week-end.

Vous pouvez gérer cette appli depuis votre smartphone ou votre montre intelligente (smartwatch), voire activer les fonctions de télécommande de votre véhicule. Votre téléphone ou votre montre deviennent ainsi une télécommande de votre véhicule et vous permet de retrouver votre véhicule dans le parking d’un centre commercial bondé en activant ses clignotants ou en faisant retentir son klaxon. Ou encore de fermer votre voiture à distance si vous n’êtes plus très sûr de l’avoir fait.

La base de ce service se trouve dans une solution créée par Microsoft Azure et située dans le cloud. Elle traite des données issues de diverses sources et présente à l’utilisateur l’information dont il a besoin au moment le plus approprié.

Du point de vue bancaire, je garde en tête l’idée de comment exploiter la tendance de « l’informatique en nuage » ou cloud computing, qui nous permet de disposer d’un vaste espace de stockage de données centralisées et d’y accéder depuis n’importe où, avec toutes les garanties de service et de sécurité.

3. Big data et Smart Cities

L’un des exemples donnés par le stand d’Accenture Digital était celui de CityOS, le système opérationnel de la Ville de Barcelone.

Ce système analyse toutes les données des services de la ville – big data –, créant une seule et unique source d’information pour aider la Ville de Barcelone à anticiper des besoins et à améliorer l’accueil des citadins.

Cet exemple, mis en scène dans un hologramme, a pour but d’obtenir plus d’efficience et d’efficacité pour les services de la ville :

– Connaissance de la circulation des véhicules et des secteurs embouteillés.

– Connaissance des niveaux de pollution de l’air.

– Connaissance des nuisances sonores.

– Connaissance du niveau de remplissage des conteneurs de déchets et contrôle des niveaux de nettoyage.

– Connaissance des niveaux des égouts.

– Etc.

CityOs facilitera aussi la prise de décisions en temps réel, permettra d’anticiper des situations d’urgence (pluies torrentielles, etc.) et de faciliter la vie des habitants de la ville.

Cela a nécessité d’installer un vaste maillage de capteurs et de dispositifs en long et en large de la ville. C’est lui qui fournit une connaissance en ligne de tout ce qui se passe à Barcelone, en temps réel et à l’aide de procédures d’analyse de dernière génération.

Du point de vue bancaire, le big data possède un potentiel très important. Il permettra en effet de mieux connaître les besoins de nos clients, les canaux de leur préférence et l’affluence de clients dans nos agences. Il permettra en outre d’améliorer la gestion des files d’attentes aux guichets.

4. Intelligence artificielle

Au stand d’IBM, on pouvait voir Watson. Il s’agit d’un système informatique d’intelligence artificielle capable de comprendre le langage humain, de répondre à des questions complexes, grâce à son analyse de grandes quantités de données (big data) et, de plus, de tirer des enseignements de son expérience (Machine learning).

La compagnie américaine nous a expliqué que l’intelligence artificielle peut, par exemple, servir à améliorer le rendement d’une équipe sportive ou à traduire l’état d’esprit des gens qui observent une robe de mariée via des messages publiés sur Twitter.

Elle a aussi créé une structure artistique et dynamique réagissant en temps réel, inspirée de l’architecture de Gaudí. De façon intelligente et interactive, cette structure changeait au gré des émotions des visiteurs transmises par les réseaux sociaux.

Dans le monde des finances, ce système nous permettra de fournir une aide aux gestionnaires spécialisés dans la banque privée, le commerce extérieur ou la banque téléphonique, en leur permettant d’accéder plus rapidement à une grande quantité d’informations et de répondre sur-le-champ aux questions des clients.

5. Assistants vocaux virtuels

J’ai assisté à une démonstration de Google Assistant, l’assistant vocal de Google, dans un contexte de maison intelligente. Il se présente sous forme d’une enceinte acoustique à laquelle on peut donner des ordres dans différentes langues et qui donne des réponses sur le climat, sur des réservations de vol ou d’hôtel, etc.

Les assistants vocaux virtuels de maison vous aident à dresser votre liste de courses et à vous rappeler d’elle, et à effectuer votre achat à un commerce électronique, en débitant le montant de l’achat sur votre carte bancaire.  De la sorte, Google Assistant se constitue en concurrence directe de l’assistant vocal d’Amazon, Alexa, ou d’autres assistants, comme le Siri d’Apple ou la Cortana de Microsoft.

La stratégie de Google consiste à obtenir plus d’utilisateurs en s’ouvrant à des smartphones dotés d’un système opérationnel Android 6.0 ou supérieur.

Dans un avenir pas si lointain, l’assistant vocal va nous permettre de nous connecter à notre banque en ligne de façon sécurisée pour consulter notre relevé de compte de vive voix ou pour faire un virement vers un autre établissement bancaire sans avoir à rien taper sur un clavier.

6. Chatbots en réseaux de messageries sociales

Les chatbots ou robots de service client étaient eux aussi là. J’ai pu voir l’exemple de Carla, le bot assistant du service client d’Aviancala compagnie aérienne colombienne, qui a mis en place ce service via les utilisateurs de Facebook Messenger.

Le bot est capable de répondre aux questions les plus fréquentes sur les itinéraires des vols et sur l’état des vols, de facturer les bagages, d’effectuer l’enregistrement du passager et de réagir à d’autres demandes, en reconnaissant des conversations naturelles à l’aide de stratégies d’intelligence artificielle.

Du point de vue financier, le bot nous permettra à l’avenir de prendre en charge 24 h sur 24, 365 jours par an, les questions les plus fréquentes des clients de banque et même d’effectuer des opérations simples comme le blocage d’une carte en cas de perte ou de vol, à travers la messagerie habituelle d’un téléphone mobile.

7. Des écrans tactiles sur n’importe quelle surface

Sony a présenté en société la version définitive de son Xperia Projector, désormais baptisé Xperia Touch.

Ce petit projecteur est capable de transformer n’importe quelle surface en un écran tactile interactif. Il permet de projeter ce que l’on veut sur une table au bureau, sur un mur blanc chez soi, sur le tableau d’une salle de classe universitaire… Il permet d’interagir avec toutes les applications de Google Play, que ce soit des jeux, des réseaux sociaux ou d’autres applis.

Sony insiste sur le fait que cet appareil intelligent ne se limite pas à montrer des images : il s’adapte à vous. Il a été conçu à l’aide des dernières avancées en intelligence artificielle, et est très facile à utiliser.

Ce dernier exemple nous prouve que, très bientôt, on pourra accéder à ses données bancaires à travers n’importe quelle interface ou dispositif tactile, ou effectuer des paiements à travers des wearables (montres ou bracelets intelligents, par exemple).

La transformation numérique et MoraBanc

La transformation numérique des affaires et de la société a commencé depuis longtemps et personne ne va pouvoir l’enrayer. Voilà pourquoi MoraBanc a lancé MoraBanc Digital, un nouveau concept de banque. Une transformation mise en œuvre pour nous adapter aux nouvelles habitudes de nos clients et pour être en Andorre un référent en termes d’innovation tournée vers le service.