La révolution et/ou rupture numérique dans le secteur de la banque et d’autres services financiers comme les assurances et les paiements en ligne est l’un des sujets les plus prisés des quotidiens traditionnels et numériques.
Ces derniers utilisent tous de nouveaux termes, majoritairement des anglicismes. Une terminologie inconnue pour beaucoup et que nous souhaitons vous présenter dans ce post pour que vous puissiez mieux comprendre le nouveau monde des finances numériques.
1. NeoBanks : entreprises numériques qui proposent des services de banque de détail sans détenir de licence bancaire et qui, pour cette raison, concluent des accords avec des banques physiques ou numériques déjà existantes qui en disposent. Exemples : Moven, Simple, Starling Bank.
2. Challenger Banks : entreprises numériques qui proposent des services de banque de détail et détiennent une licence bancaire. Il s’agit de véritables banques numériques. Exemples : N26, Atom, Fidor Bank, Tandem.
3. Fintechs : entreprises numériques qui opèrent dans différents domaines ou niches de marché des services financiers :
• Crowdlending, Crowdfunding ou financement collectif: Il s’agit de plateformes numériques qui proposent du financement à des particuliers, à des entreprises et à des projets. Exemples : Loanbook, Arboribus, Kickstarter.
• Digital payments : entreprises numériques qui proposent des services de paiement en ligne entre particuliers ou entre particuliers et entreprises ou qui sont spécialisées dans les paiements de détail. Exemples : Square, Stripe.
• PFM (Personal financial management) : entreprises numériques qui proposent des services de gestion des finances et de contrôle des dépenses quotidiennes, des budgets, la définition d’objectifs de réduction des dépenses ou d’épargne. Exemples : Strands, Fintonic, Mooverang.
• Investment & Wealth management : entreprises qui proposent du conseil financier et en investissement par le biais de robots équipés d’intelligence artificielle, entreprises qui permettent de réaliser des opérations de change sur des plateformes numériques. Exemples : Finametrics, Finizens, T-Advisor, Kantox.
• Bitcoins et Blockchain : entreprises qui utilisent des crypto-monnaies comme le Bitcoin en s’appuyant sur les nouvelles technologies Blockchain (chaîne de blocs) qui permettent d’effectuer des échanges d’argent et d’informations sans intermédiaires financiers. Exemples : CoinBase, BitPay.
4. Insurtechs : entreprises numériques qui opèrent dans différents domaines ou niches du marché des assurances vie, des assurances générales ou des nouveaux modèles d’activité, comme les assurances Peer to Peer (P2P), au sein desquelles se réunissent plusieurs particuliers pour former une mutuelle directe et s’assurer entre eux. Exemples : Lemonade, Seguropordías.
5. Bigtechs : grandes multinationales technologiques ou numériques qui entrent dans les services financiers, particulièrement dans les paiements en ligne, comme extension de la proposition de valeur qu’ils offrent à leurs clients / utilisateurs.
• GAFA: cet acronyme fait référence à Google, Amazon, Facebook et Apple.
• BAT: cet acronyme fait référence aux bigtechs asiatiques Baidu, Alibaba et Tencent.
• Autres bigtechs: PayPal ou Microsoft sont d’autres grandes entreprises à mentionner.
Ces nouveaux concurrents des banques traditionnelles aspirent à répondre aux besoins financiers de base d’une majorité de la population. Une population qui souhaite des produits simplifiés. Ces entreprises s’attachent à proposer une expérience client plus sobre, intuitive et innovante du point de vue technologique. Pour ce faire, elles s’appuient sur une proposition de valeur passant par les canaux numériques où elles donnent une grande importance aux téléphones intelligents (smartphones).
D’après les affirmations de certains experts, les Bigtechs ne souhaitent pas réellement entrer dans le secteur bancaire, ou cela ne les intéresse pas, car il y existe une sur-réglementation et les autorités de surveillance du secteur bancaire exigent de solides mesures de contrôle. Ces experts estiment qu’elles chercheront plutôt à profiter de certains services financiers renforçant l’efficacité des processus de paiement de leurs clients ou des utilisateurs de leurs services numériques.
Quant aux Fintechs, Insurtechs et Neo ou Challenger Banks, la plupart d’entre elles comptent sur l’avantage de n’avoir aucun legs technologique ni aucune structure organisationnelle pesante, ce qui leur donne plus de flexibilité. Néanmoins, en plus de devoir gagner la confiance des clients en partant de rien, ces entreprises proposent une offre de produits et de services bien plus limitée que celle des banques.
Les banques qui ont conscience de cette révolution numérique et de l’obligation de se transformer au plus vite peuvent compter sur trois avantages :
- L’exploitation du meilleur du monde physique et du monde numérique
- L’excellente connaissance de leurs clients
- Et enfin, très important, la longue relation de confiance avec ces derniers
Quelques-unes de ces Fintechs ou Neobanks ont été rachetées par des banques analogiques qui parient sur la pluralité des canaux et la transformation numérique de leurs organisations pour accélérer les changements. D’autres Fintechs collaborent avec les banques ou les compagnies d’assurances pour développer ensemble leurs activités. L’accord de collaboration entre Abanca et Finizens a été publié il y a quelques semaines dans la presse. Nous aussi, chez MoraBanc, nous collaborons avec des Fintechs pour développer les meilleures solutions pour nos clients.
La transformation numérique est une réalité qui modifie les habitudes de consommation de la société et génère de nouveaux défis et opportunités pour tous. Ces changements ne doivent pas être perçus comme une menace pour le secteur bancaire, mais comme l’occasion d’améliorer, d’innover, d’offrir de nouvelles propositions de valeur qui puissent procurer davantage de satisfaction à nos clients.
Chez MoraBanc, la transformation numérique est devenue un projet vital. De cette volonté de changement est née MoraBanc Digital, un pari évident pour l’innovation financière dans le but d’améliorer l’expérience de la pluralité des canaux de la banque andorrane. En savoir plus sur ce grand projet en visitant notre site.